C’est par une belle journée les membres de l’ASET sont sur le pont au petit matin.
Remorquée jusqu’au chantier, lla vedette est calée puis débarrassée des moules, huitres et autres animaux marins qui semblent l »adorer car il faut gratter et passer le karcher pour les séparer …
Dans la semaine, tout le matériel d’’armement est débarqué, la coque est poncée, les imperfections bouchées, hélice et ligne d »arbre nettoyées.. La cale est lavée de l’avant à l’arrière. les plaques de baptême sont démontées et passivées.. PierreJean, mécano de service est occupé par le moteur et ses filtres . Quelques bronzes sont nettoyés.. Un super boulot..
Le Mardi 08 Juin, une partie de l’équipe est présente au chantier, pour siroter le café.
Les tâches prioritaires ce matin, sont la remise en état de la coque. Le calfatage sera réalisé par Patrice ; Alain s’occupe sur l’arrière à préparer la réparation qui doit être réalisée à la colle époxy, à l’endroit où l’hélice en sortant de sa chaise à profondément attaquée la coque sur environ un bon centimètre de profondeur sur 10 cm de long.
Patrick, termine les réparations sur les œuvres vives en remplissant les petits défauts avec du mastic.
Pour ma part après avoir nettoyé l’espace entre la râblure de la quille et le galbord, je commence le calfatage.
Après une bonne heure de travail le calfatage terminé, nous recouvrons la partie calfatée par du mastic. Maintenant le moment de vérité sera la mise à l’eau.
Alain et Patrick, après avoir poncé les derniers excédents de mastic sur la coque commence la peinture des œuvres mortes, avec un beau blanc ivoire. La dextérité bien connue d’Alain à manier le rouleau lui évite de faire un laquage à la brosse…
Au départ, étant sceptique sur sa méthode, je reconnais que le résultat m’a agréablement surpris.
Après le pique-nique, nos deux peintres changent de couleur et passe du blanc ivoire au noir bleuté. Pourquoi bleuté? C’est le mélange d’antifouling réalisé entre un restant de bleu et le nouveau pot de noir. En première couche, même pas les moules s’en apercevront.
Les journées passent mais ne se ressemble pas, car les travaux sont différents, et il n’y a pas que les aéros qui travaillent.
Pierre Jean réalise la vidange moteur, pendant que patrice change les zincs du circuit d’eau de mer. Les zincs ont bien rempli leur fonction, les remplacer tous les deux ans me semble suffisant vu leur usure.
Les jours passent vite, les gros travaux terminés, nous faisons de l’entretien matériel de bord. Remplacement de la caisse à clous par une en plastique, changement des manilles sur la ligne de mouillage, modification du mâtereau avant (trop de jeu dans son logement), nettoyage des plaques de parquet, embarquement de tout l’armement.
Le moment de vérité est arrivé par rapport au calfatage, la cale est rempli en eau de mer, afin de vérifier les fuites éventuelles avant la mise à l’eau. Un gros goutte à goutte est gênant, il se trouve au niveau de la crépine d’aspiration eau de mer moteur. Voulant faire tourner le moteur nous branchons l’eau douce du quai, cette manœuvre a comme conséquence de faire sauter la durite d’eau entre la coque et le moteur; un collier étant HS. Notre fuite à la crépine devait venir de là. La morale de cette histoire c’est que par sécurité, toujours maintenir à flot les vannes de coque fermées.
Le lendemain matin la coque ne fuyait plus.
Mardi 15 juin c’est le jour de mise à l’eau après 2 semaines de travaux intensifs. A 14h00 Xavier et sa remorque arrivent, la manutention de passage des tins à la remorque est rapidement exécutée. Après un quart d’heure de roulage, la vedette est sous la grue.
Et l’opération étant faite… elle flotte !!!
Dessin bien sympa où l’on l’équipe en pleine activité, notre Vedette Foch et Ida.