Le dix-huitième siècle est le siècle de toutes les découvertes.
L’Europe se passionne pour la géographie, cette nouvelle science jusque là quasiment méconnue du grand public. Les voyages de Cook et de La Pérouse enthousiasment les gens branchés et les globes terrestres font leur apparition dans les demeures de l’époque.
Le sens du commerce amène les fabricants anglais à l’idée de créer des globes de poche qui, portés sur eux, leur serviront de faire-valoir … au club, dans les soupers mondains, voire auprès des belles de leur entourage …
Constamment remis à jour à la suite des dernières découvertes, ces mini-globes, initialement recouverts de peau de roussette puis de carton gaufré resteront à la mode jusqu’au milieu du dix-neuvième siècle
Quasiment 100% des globes de poche sont de fabrication anglaise (Cary, Lane, Newton majoritairement), un seul Français était jusque ici connu dans les collections publiques françaises, au Musée du Louvre, celui de Robert de Vaugondy daté de 1756. Son écrin est recouvert de peau de roussette.
Nous avons déniché son frère jumeau présentant le même cartouche avec la même signature et la même date.
Il est recouvert de maroquin, le globe céleste constitue évidemment le revêtement intérieur de l’ écrin. Ce dernier protégeant le globe terrestre.
Comme l’indique en 2002 Camille Frémontier-Murphy dans son ouvrage « Musée du Louvre – Les instruments de mathématiques, XVIème-XVIIIème siècle » : « Il s’agirait du seul globe de poche de Didier Robert de Vaugondy conservé dans une collection publique ».
Grâce à Monsieur le Conservateur des Objets d’art du Musée du Louvre, nous avons ainsi pu les mettre sur place côte à côte comme présentés sur les photos ci-dessous.
.Dominique DELALANDE