Né en Auvergne, Marcel Bardiaux connaît une enfance difficile. Son père est tué dans les derniers jours précédant l’armistice de la Première Guerre mondiale.
À Paris, en 1918, sa mère se trouve dans l’obligation de le confier à un orphelinat.
Années 30 : premiers voyages et exploits et premières inventions
Marcel Bardiaux effectue un tour de l’Europe en solitaire et en canoë — qu’il baptise « Belle étoile ». Il effectue 13 000 km à la pagaie dont 8 000 en mer. Il pagaie via le Danube, en revenant par les mers Noire, Égée et Méditerranée. Il est le premier Français à réussir la technique de l’esquimautage (actualités Pathé-Journal muettes de 1932) pour montrer la maniabilité des kayaks qu’il commercialise.
Il est aussi considéré comme le meilleur kayakiste descendeur jusqu’en 1948. Il est le rival du grand Eberhardt de 1934 à 1936 en course en ligne. Mais il ne peut être sélectionné aux JO de Berlin en 1936, étant considéré comme un professionnel car il construit des kayaks (les JO étant alors réservés seulement aux sportifs amateurs).
En tant que descendeur, il réussit la première de la Guisane (affluent de la Durance dans le Briançonnais) et la descente du Canyon du Rhône (aujourd’hui noyé par le barrage de Génissiat).
Il invente également le « Bardiaux », petite embarcation faite d’une toile tendue sur une armature en bois démontable. Il réussit la commercialisation de cette invention ainsi que des kayaks conçus selon le même principe.
Cette technique est ensuite reprise sur les canoës.
Dans les années 50, Marcel Bardiaux fait le tour du monde à bord de son voilier Les Quatre Vents, il le raconte dans ses deux livres Aux 4 vents de l’aventure.